La douleur
Publié le 7 Décembre 2011
Elle s'en va pas cette petite salope. Elle est là tous les matins quand je me réveille toute seule... tous les soirs quand je vais me coucher dans ce grand lit tout froid et tout vide. Elle se pointe sans prévenir dans la journée. Je la déteste. Mais il paraît que c'est obligatoire, qu'il faut qu'on cohabite.
Ça me donne l'impression qu'on m'a arraché un morceau du coeur. Y a un truc qui fonctionne plus. Il me manque mon pilier, ma moitié, mon soutien... mais ça fait que 15 jours qu'il m'a annoncé qu'il me quittait finalement. C'est pas beaucoup. C'est peut-être juste normal d'avoir encore très mal.
J'ai pris un coup de poignard dans le dos.
Physiquement je t'en parle même pas le manque est juste énorme. Limite insupportable au début.. mais ça au moins ça s'atténue un peu avec le temps qui passe.
Avant j'étais heureuse, je le savais. Je savais aussi que ce bonheur était fragile, mais je ne me doutais pas une minute que le malheur arriverait par là. Comme quoi. On peut vivre des années avec quelqu'un sans jamais le connaître vraiment. C'est juste terrible comme constat.
Les journées passent, j'essaie de les vivre le mieux possible, les unes après les autres, en évitant au maximum de me projeter dans le futur, parce que c'est bien trop angoissant.
Il faut être patiente (mais c'est pas ma qualité principale en fait).
Lui, il vient de temps en temps, récupérer ses affaires... vider les étagères... comme si de rien n'était. Et moi ça me fend le coeur en deux à chaque visite.
On s'en remet il paraît.