Mon pire souvenir de cheval
Publié le 27 Décembre 2010
Oui je sais, on arrête pas les sujets passionnants par ici. Je suis très inspirée pendant ces vacances. Non en vrai, je vais te raconter cette histoire absolument débile mais véridique pour Mentalo et la Mère Joie. En fait, c'est pour gagner un soin pour ma crinière... même si j'ai peu d'espoir vu que je ne gagne jamais rien... mais le sujet m'a interpellé.
Il y a 16 ans... il vient de m'arriver un terribeul accident de mobylette, et je suis comme qui dirait un peu meurtrie. Mais cela ne devra pas m'empêcher de partir en vacances avec mes potes. J'ai 16 ans merde, et on a pas 16 ans tous les étés. Donc la semaine suivant ma sortie de l'hôpital on part en train avec ma copine Simone (qui prendra donc un nom d'emprunt, ainsi que les autres protagonistes, pour les besoins de l'histoire) rejoindre mes copains Robert, Albert et Hugues dans un camping au bord de la mer. L'idée c'est que moi je me rêve Albert et Hugues se rêve Simone (Robert ne devant servir que de porte chandelles à l’occasion). Cependant le problème majeur c’est que Simone sort déjà avec René (qui, tu as bien suivi, n’est pas prévu à la fête) Et même qu’elle est très amoureuse de lui. Et donc ma mission impossible (si vous l’acceptez… mais oui je l’accepte parce que j’étais une chouette copine) est d’empêcher Simone de fricoter avec Hugues en cas de trop fortes absorption d’alcool (ce qui est chose courante à cette époque bénite) sachant que Hugues n’hésitera pas à passer à l’attaque à chaque occasion.
Mais où sont les chevaux tu te dis… j’y viens j’y viens, me faut quand même planter le décor.
La première occasion se présente très vite lors d’une soirée mousse à la discothèque du coin (tout le monde sait que les vapeurs de mousse, ça fait tourner la tête)… et je prend ma mission tellement à cœur en m’interposant systématiquement entre ce cher Hugues et ma Simone qu’il promet de se venger…
Hugues travaille dans un centre équestre pour l’été. Le lendemain, il nous propose donc gentiment de faire une balade à cheval (tu vois on y est). Simone et moi sommes ravies. J’avais fait du cheval UNE fois dans ma vie et j’en gardais un bon souvenir. Cependant mon expérience se limitait au trot.
Hugues connaissant bien les chevaux, il décide lequel il nous attribuera à chacune (les courageux garçons Robert et Albert étant resté à se cramer la couenne sur la plage. Avant de partir ils me mettent pourtant en garde… « n’oublies pas qu’il a promis de se venger… » Naïve que je suis je souris bêtement.)
Me voilà donc perchée sur mon canasson dont ma mémoire sélective a vite fait d’oublier le nom. La balade (en groupe) commence. Sauf que… ma chère monture n’avance pas. Je suis à la traine… j’ai beau lui taper dans les flancs, elle s’arrête toutes les trois branches d’arbre pour grignoter des glands. C’est agaçant. Je commence à maudire Hugues. Le voilà justement qui arrive. Il me plaint en disant qu’il ne comprend pas… il prend donc une branche et se met à taper la bourrique. Je lui dis que c’est pas grave… mais il continue à taper, de plus en plus fort. Et voilà que mon fidèle destrier se met à ruer et à partir au galop dans la forêt. Je rappelle à mon aimable lectorat, à ce moment crucial du récit, que je ne sais absolument pas maitriser un cheval. Je perds les étriers, je glisse… aaaahhhhhhhhhhhhhh. Je m’agrippe à la crinière de la bête comme je peux. Je double tout le monde en hurlant.
Mon cheval finira par s’arrêter. Et je serai pas morte. Mais quand même j’ai eu LA trouille de ma vie d’écuyère. Et plus jamais on ne m’y reprendra. Et jamais plus je ne suis remontée sur ces grands bêtes.
La petite histoire veut que j’ai quand même passé les meilleures vacances de ma vie d’adolescente, qu’on s’est tous fâché avec Hugues, et que j’ai conclu avec Albert.